/ 3 \ ¤ Qu'est ce que la violence ? ¤ / * \

VIOLENCES CYCLIQUES - Cycle 3 : La Justification.

Cette période est le moment des excuses et de l’adoucissement. L’auteur(e) prendra le temps de s’excuser de ses actes tout en les reprochant tout de même à sa victime. Il aura tendance à minimiser la violence de ses actes de nouveau. Il pourra reconnaître quelques responsabilités. Il est rare que les auteur(e)s se remettent complètement en question cependant.

La crise de violence redescend lors de cette étape. Mais l’auteur(e) maniera alors la langue pour « terminer le travail ».

L’objet sera ici de minimiser les faits de violences : « Je n’ai pas dit que tu étais conne, j’ai dis que tu faisais la conne. Je ne t’ai pas insulté, je n’ai fait que parler de ton comportement. Celui là même qui m’amène à être aussi dur avec toi ». C’est ce type de phrase qu’entend la victime.

Encore en état de sidération, sa mémoire ne s’organisera pas de façon cohérente. La victime, encore remuée par ses angoisses et ses peurs ne réussira pas à remettre les bons mots à leurs bonnes places.

« Quand ça avait pété, il me parlait encore. C’est comme si, il m’expliquait ce qui venait de se passer. Parfois, il disait des choses et j’avais l’impression que ça ne s’était pas passé ainsi. Mais je n’arrivais jamais à reprendre le fil de mes idées. » Karine, 36 ans.

Cette étape de justification permet à l’auteur de remplacer les souvenirs par les créations de son propre esprit. Ainsi, la victime doit se sentir responsable de l’origine de la crise. Elle culpabilise donc. Cherche ce qu’elle aurait pu faire de différent.

Il n’est alors pas rare que les victimes soient « forcées » de s’excuser.

« Ces explosions de violences sont, certes, suivies de remords, mais, comme il s’agit d’un sentiment désagréable, l’homme tente de s’en débarrasser en cherchant une explication pour pourrait le déculpabiliser. » (M.F Hirigoyen)

Il se peut que l’auteur soit honnête lorsqu’il dit regretter ce qui s’est passé. Ceci étant, sans un travail psychothérapique approfondit, ces épisodes ne pourront que se répéter. Or, la victime perçoit de nouveau, de l’humanité dans le regard de l’auteur(e). Ce dernier semble reprendre le contrôle, redevenir lui-même.

Ainsi, la victime se demande comment aider cet être cher à gérer ses émotions, comment elle peut éviter que cela ne se reproduise. Grâce à la dernière étape que le cycle pourra se répéter comme s’il n’avait jamais existé de regret chez l’auteur(e).